La littérature a un pouvoir supplémentaire sur le Cinema. Elle nous happe et nous emporte. Un livre, lorsqu’il est bon nous captive et nous propulse vers un ailleurs. On peut ne plus manger, ne plus dormir , ne plus penser juste pour un livre. On pense juste à ce moment dans la journée, ou l’on va pouvoir se poser un peu et retrouver ce bouquin qui nous fait tout oublier. Un livre est encore plus intimiste qu’un film.  On a accès à l’intériorité de l’écrivain. On imagine, on façonne l’histoire proposée.

Ces livres incroyables qui nous font voyager sont pour ceux qui aiment le rêve ,la nature, l’évasion, les quêtes  initiatiques, la grandeur, les aventures. C’est aussi pour ceux qui n’osent plus trop rêver, qui ont peur parfois. Les livres évoqués dans cet article ont  quelque chose d’universel et d’unique.

Bien au delà de la littérature ce que j’aime c’est la puissance des mots. Cette capacité qu’ont les grands écrivains, les grands orateurs à nous saisir, nous transporter et nous transcender.

Je sais, les discours politiques aujourd’hui sont calibrés. Chaque mot est murement réfléchi, discuté en équipe. Il n’y a pas de hasard , pas de place pour  l’approximatif. Il n’empêche cela fonctionne et  les mots nous transcendent parfois.

Je me souviens de Barack Obama, lorsqu’un soir de Novembre il s’apprêtait à être le premier président afro-américain des USA. Je me rappelle autant des mots prononcés que de la beauté du moment. J’avais envie de me téléporter direction Chicago et de faire partie de cette foule . Pourquoi? Simplement car la magie des mots m’a happée.

Quel est le rapport entre la littérature, Obama et le voyage? A priori aucun, si ce n’est la capacité à nous transporter vers un ailleurs.

Faites voyager vos livres.

Le voyage n’est vrai que si il est partagé. Comme je souhaite ce blog vivant, vrai et libre. Comme  j’aimerai qu’il soit une plateforme d’échange et non  un simple réseau social. Je vais vous proposer un truc unique novateur et « foufou »…

Faisons voyager les books qui nous ont fait voyager… Comment ?je ne sais pas trop…

Je propose d’envoyer chacun des livres évoqués dans cet article vers un lecteur différent. Juste comme ça pour le plaisir de partager et de faire découvrir des ouvrages. Bon il y’ a quand même une contrepartie… Je veux un livre qui vous a fait voyager en échange. Cela peut se faire entre vous et moi ou entre vous. L’essentiel c’est que le partage se fasse.

Les dix commandements du lecteur voyageur.. (Attention, les commandements sont susceptibles d’être modifiés à tout moment… On est pas dans la bible non plus!)

1 Me contacter tu devras …Comment ? Comme tu voudras …via Facebook, le blog, Message privé, commentaire…

2 En message privé ton adresse tu laisseras…

3 Chacun des livres en bon état tu restitueras . (Ah oui, je ne veux pas de plaintes et pas de procès à la OJ Simpson pour une page cornée!)

4Echanger tes livres tu devras.

5 Echanger tes impressions tu devras avec le prêteur.

6 Sur une des pages de son livre  le prêteur devras parler un peu de lui. (Je propose d’écrire sur le verso de son propre livre , qui on est, pourquoi on voyage et pourquoi on prête ce livre.)

7 Tu n’écriras point sur un livre qui ne t’appartient pas.

8tu finiras le livre coûte que coûte. (La loi c’est la loi. Une dictatrice sommeille en moi. Puis on ne fait pas de commandements si on ne prend pas un minimum pour Dieu!)

9 Par la poste ton livre tu enverras.

10 Non Désolée, je ne vois pas de dixième commandement! j’accepte toute proposition intéressante pour un dixième commandement.

Into the Wild.

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« Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prendront pas l’initiative de changer leur situation parce qu’ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l’esprit, mais rien n’est plus nuisible à l’esprit aventureux d’un homme qu’un avenir assuré. Le noyau central de l’esprit vivant d’un homme, c’est sa passion pour l’aventure. La joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n’y a pas de plus grande joie qu’un soleil chaque jour, nouveau et différent. Si tu veux obtenir plus de la vie, il faut perdre ton inclinaison à la sécurité monotone et adopter un mode de vie qui te paraitra dans un premier temps insensé. Mais une fois que tu seras habitué à une telle vie, tu verras sa véritable signification et son incroyable beauté. »

Bien avant le film il y avait le livre. Plus profond, plus complexe et plus sombre. Je suis sure que tout les backpackers  lisant ces lignes se disent: « Mais quel manque d’originalité et d’audace encore Into the Wild » Ben ouai mais c’est comme ça! C’est un beau livre, sincère, qui exalte le voyageur contestataire en nous. Jon krakauer a essayé de livrer un portait sincère de Christopher McCandless.

« Alexander supertramp » fait aujourd’hui l’objet d’un culte, et je suis sûre qu’il aurait détesté ça. En voulant présenter un anti héros, un Anti Ulysse, un anticonformiste Krakauer a finalement fait d’Alexander Supertramp un héros.

Son voyage était une fuite, une errance, et une quête de la vérité. Peut être que je me trompe… Mais c’est mon interprétation. Il fuyait surtout son environnement familial, et fuyait les faux semblants.

Cette ouvrage concentre humanisme,  beauté et sincérité. Honnêtement quel voyageur n’a pas eu envie de brûler sa carte d’identité et quitter le monde pour l’Alaska?

Jon krakauer livre un portrait intimiste de Chris. Je me suis souvent demandé si il n’y avait pas un peu de Jon Krakauer en Chris. Dans quelle mesure il n’ a pas façonné inconsciemment la psychologie et l’histoire de Chris ? Je me demande si on a pas tous façonné Alexander Supertramp à notre image? N’avons nous pas mis le meilleur de nous en lui?

Mais je vais quand même vous faire part des mes questionnements. Je me demande si pour ce genre d’homme il y a d’autre issue qu’une mort précoce? Etait il un idéaliste déçu ? Un misanthrope convaincu? D’autres destins sont ils possibles pour les idéalistes? Comment vivre avec un amour aussi vrai pour la Nature mais détester l’Homme?Est ce qu’ il y’ avait chez Chris une part suicidaire ? Lorsque l’on souhaite vivre une telle épopée seul,  aussi lointaine aussi dangereuse n’y a-t-il pas une recherche de sa propre mort?

Son  voyage n’était il pas un ultime au revoir à la vie? Ou alors aimait il le monde mais à  sa manière? Quelle aventure voulait il vivre réellement ? Est ce que l’on a pas fait de lui un mythe contemporain en lutte contre ce qu’il y’a de pire dans notre société?

Je serais ravie de lire vos propres idées et vos questionnement!

 

WILD.

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« Il n’y avait que moi, plantant une racine au coeur de mon être déraciné. »

Non Wild n’est pas un Into the Wild au féminin…. Cheryl Strayed a une personnalité très différente. Son voyage est une quête, une auto guérison. C’est un voyage avec retour, préparé et organisé. Il a une visée thérapeutique. Son aventure est celle de  Christopher McCandless sont diamétralement opposées. L’une est salvatrice l’autre est destructrice.

La marche de Cheryl est à la fois un trait d’union et une rupture dans sa vie. Elle souhaite réfléchir et mettre à distance son passé et ses addictions.

Il s’agit d’un récit autobiographique, vrai et authentique. Une quête difficile vers soi, et non une fuite. Plutôt que de mourrir à petit feu Cheryl Strayed reprend le court de sa vie à sa façon. C’est un peu une marche rédemptrice vers soi même, le pèlerinage d’une non croyante. C’est un livre beau et fort.

Dans le langage courant  »  avoir des couilles » c’est avoir  du courage. C’est devenu tellement normal, cela ne choque personne d’utiliser une expression qui diminuent les femmes. On peut même entendre des lycéennes dire « hé meuf t’as pas les couilles « …Moi je dirais que Cheryl a une grosse paire d’ovaire! Elle est partie pour un randonnée de plus de 1800km à travers le PCT, seule avec Monster son backpack de plus de 30kg. Cela rend juste humble.

L’attrape-cœurs.

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« Les gens qui pleurent à s’en fondre les yeux en regardant un film à la guimauve, neuf fois sur dix ils ont pas de cœur. »

Ce livre est le chef d’œuvre ultime. Le livre des livres. J’ai découvert ce livre assez étrangement: Mel Gibson dans le film Complot est obsédé par ce livre, il collectionne les exemplaires de l’œuvre de Salinger. J’ai eu envie d’en savoir plus sur ce livre et son histoire.

L’attrape cœur restera mon livre préféré de tout les temps. Si vous ne deviez lire qu’un livre de cette liste, choisissez L’attrape cœurs. Ce n’est pas un classique de la littérature voyage. De toute la blogosphère je suis surement la seule à citer L’attrape cœur dans une sélection de livre sur le voyage!

Le nom d’Holden Caulfield doit vous dire quelques chose, vous l’avez entendu mais vous ne savez plus où…

On suit les pérégrinations d’Holden un adolescent en quête de lui même. C’est un voyage entre le monde de l’enfance et le monde des adultes. Lassé par la société conformiste américaine surfaite des 50´s, fatigué par le manque d’authenticité et de vérité des adultes, Il mène sa propre évasion. C’est un jeune homme fragile, sensible mais qui ne tombe jamais dans la sensiblerie. Il préfère rester enfant plutôt que grandir et se corrompre dans le monde des adultes. Holden attrapera votre cœur de voyageur.

Ermites dans la taïga.

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« Comme voie fluviale, la partie haute de l’Abakan est incertaine et dangereuse, mais qui a fait cette route une fois dans sa vie saura pour toujours ce qu’est la beauté vierge et sauvage que l’homme n’a touchée que de l’œil. »

L’ermite est l’antithèse du voyageur. C’est son opposé. L’ermite vit en marge du monde. Il se coupe de la société, s’isole et mène une vie solitaire. Il reste attaché à une seule et même place. Pourtant je considére ce livre comme une aventure extraordinaire. C’est un récit humaniste bouleversant.

C’est abord l’histoire d’une rencontre. A la fin des années soixante dix, une équipe de géologue repère lors d’une prise de vue, une zone géographique anormale car elle semble modifiée par l’Homme.

Cela paraît fou et improbable. La taïga est inhospitalière et toute vie humaine y est impossible. Les géologues décident d’en savoir plus et mènent une expédition. Ils rencontrent la famille Lykov, persécutée suite à un schisme religieux à la fin des années 1930. Le patriarche a emmené sa famille loin de l’humanité pour vivre en totale harmonie avec les valeurs véhiculées par sa religion. Cette famille vit en totale autarcie. Ils se nourrissent de la chasse, de la cueillette et cultivent quelques pommes de terre. Les plus jeunes membres n’ont même pas conscience qu’il existe une autre humanité. C’est la rencontre de deux humanités bouleversées à jamais.

Les héros de Wild  et Into the Wild ne sont ils pas, à leurs manières eux aussi des ermites ? Des ermites en mouvement, c’est vrai, mais il y’a une envie profonde dans leurs démarches de se couper de l’humanité, de tester leurs capacité à vivre en autarcie.

Ermites dans la taïga est un ouvrage fascinant. L’auteur emmène le lecteur en voyage au cœur de la magnifique et captivante taïga.

Le vagabond des étoiles.

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« J’ai vécu d’innombrables existences tout au long de temps infinis. L’homme, individuellement, n’a fait aucun progrès moral depuis les dix derniers milliers d’années, je l’affirme solennellement. La seule différence entre le poulain sauvage et le cheval de trait patient n’est qu’une différence de dressage. L’éducation est la seule différence morale qui existe entre l’homme d’aujourd’hui et celui d’il y a dix mille ans. Sous le faible vernis de moralité dont il a enduit sa peau, il est resté le même sauvage qu’il était il y a cent siècles. La moralité est une création sociale, qui s’est agglomérée au cours des âges. Mais le nourrisson deviendra un sauvage si on ne l’éduque, si on ne lui donne un certain vernis de cette moralité abstraite qui s’est accumulée le long des siècles. »

Jack London est un génie. Aucun  auteur ne fait voyager le lecteur comme lui. Je suis formelle, je recommande chacun de ses ouvrages. Si vous ne deviez lire qu’un seul livre de Jack London lisait Le vagabond des étoiles.

Ce livre est un plaidoyer contre la peine de mort mais également une ode à la liberté et à la puissance de l’esprit humain. C’est une manière symbolique de mettre l’âme au dessus de tout. L’esprit est la plus grande richesse, la plus grande liberté de l’homme. On ne peut jamais détruire, posséder ou briser quelqu’un qui a la faculté de s’évader par les rêves.

Un condamné à mort , Darrell Standing, attend son exécution dans la prison de San Quentin. Victime d’une dénonciation, torturé et déshumanisé il utilise son imagination comme une évasion immatérielle. Lorsque votre corps subit l’une des pires tortures possible, il ne vous reste plus que l’esprit. Darell est enserré dans une camisole et chaque parcelle de son corps est comprimée. Il vagabonde spirituellement dans ces différentes vies passées. Il endosse différents rôles , matelot viking, marin anglais ou centurion en Palestine. Ses vagabondages spirituels sont un ultime mécanisme de défense, un moyen de rester en vie coûte que coûte. En quelques lignes on passe de l’aliénation ultime à la liberté la plus extrême. Un livre qui fera de vous un évadé.

L’antivoyage.

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« il faut des flambées de délires pour incinérer les chienneries de la vie quotidienne. »

Muriel Cerf a écrit quelques unes des plus belles lignes sur la liberté et le voyage. Écrivaine talentueuse mais oubliée. Elle a une vingtaine d’année lorsqu’elle écrit son Antivoyage. Par sa précocité et son talent elle fait penser à Françoise Sagan.

Elle fait partie de cette jeunesse hippie fuyant l’Europe pour prendre la Route Des Indes. Elle est l’écrivaine emblématique de toute une génération. Antivoyage est à sa manière un manifeste contre les voyages aseptisés et le tourisme de masse.

Elle décrit la thailande, l’Inde et le Nepal comme notre jeunesse ne le verra jamais. Son style fait naître des images avec une telle  intensité. Son écriture est simple, limpide, concise. c’est un tourbillon de couleur, d’impression et de sensations. Il n’y a pas de réelle fluidité ou une continuité dans le récit mais l’œuvre est magnifique, brillante et poétique. Un livre comme on en fait plus.

L’homme qui savait la langue des serpents.

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« Les génies, ça n’existe pas. Ce n’est pas d’eux qu’il faut avoir peur, mais des gens qui croient en eux. Et avec ton Dieu, c’est la même chose. »

Ce livre m’a donné envie de découvrir l’Estonie. L’homme qui savait la langue des serpents est un conte initiatique rédigeait par un auteur au nom imprononçable et presque « inecrivable »:Andrus Kivirähk.

C’est une fable nostalgique sur le temps qui passe, sur les transitions générationnelles, sur la modernité et ses conséquences. Ce livre est complexe à la fois philosophique, mélancolique, drôle et profond.

L’histoire se passe dans une Estonie lointaine. A cette époque les hommes vivaient en harmonie avec la nature, dans la foret.

On suit dans ce roman les aventures de Leemet qui est le dernier homme à connaitre  la langue des serpents.

Parfois épique, parfois lyrique mais surtout décalé ce livre est un enchantement. Il est question de salamandre géante, d’ours libidineux, de chevaliers teutons et de sages serpents. Bref, on adore ou on déteste. Nous on adore.

Mon offre concernant le partage de livres tient plus que jamais!

Si vous êtes arrivés jusqu’à cette ultime ligne c’est que j’ai accompli ma mission!    Et si vous aimez l’art et la culture du voyage je vous laisse découvrir Ces films qui nous font voyager.

43 Comments

  1. C’est un peu curieux cette culture du livre sans corne, sans commentaire…. Un livre qui voyage, ça ne peut être qu’un don. Ca se partage. Ca n’est pas sacré. Plus il a de cornes et de commentaires, plus il vit… Mon livre de chevet est celui d’un très grand voyage: le Petit Prince, bien sûr!

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  2. En tout cas, quelle agréable surprise que cet article. Il est tard, alors je reviendrai le (re) lire à tête surtout qu’il est question de livres que j’ai aimés; que j’aime.
    L’écriture est un voyage, la lecture aussi.Oh oui!
    A très bientôt. Je me réjouis 😉

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  3. Terminer un livre c’est comme atterrir en avion à Orly ou Roissy Charles de Gaulle en retour…il y a toujours un peu de mélancolie… Très bon Article (ma petite piqûre de rappel) 😋
    Merci Marine.
    Tony🐻

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  4. Je vois que tu as mis Into the Wild en premier. Evidemment. Je crois que tous les amoureux du voyage aiment Chris, quel que soit la manière. Tu as sans doute raison quand tu dis qu’il est devenue un héros, et qu’il aurait détesté ça. J’ai souvent l’impression de le connaître, de le comprendre, mais je crois surtout que c’est lui qui m’aide à me comprendre, et qu’à travers lui, je mets un peu de moi. Ce moi libre et sans frontières, qui ne demande qu’à grandir, encore et encore. Mais j’y arriverais.
    Avec Chris, le sentiment dominant que je ressens, c’est l’injustice. Je sais qu’il y a eu des vies et des morts bien plus horribles, qu’il y en aura encore, qu’il n’était pas parfait, qu’il a foiré, que c’est ainsi, que la vie n’a pas à être juste. Mais je ne peux jamais m’empêcher de me dire que ce type n’aurait jamais du mourir, pas comme ça, pas à cet âge, pas là-bas. J’aurais aimé le rencontrer, discuter avec lui. Mais même s’il aurait détesté ça, il est un peu mon héros, comme à beaucoup d’autres. J’admire son courage, ses certitudes, ses doutes, sa liberté, ses questionnements, son voyage. Et bien que cette phrase soit du réalisateur du film, elle me paraît d’une grande justesse et je remercie Chris pour elle, car je pense qu’elle lui correspond:  » le plus important dans la vie n’est pas d’être fort, mais de se sentir fort ». Je me sens forte. Et je te remercie toi pour cette article sur les femmes qui voyagent. Je ne suis qu’au début, mais après tout je n’ais que 20 ans. C’est encore jeune, mais le temps passe à une vitesse depuis quelques années !
    Bref, je voulais surtout te conseiller de lire  » Into the Wild, l’histoire de mon frère  » de Carine Mccandless. On en apprend beaucoup sur Chris, malgré que ce soit un livre très centré sur Carine au finale. Mais quand on se rend compte à quel point leur deux vies était liées, cela prend une autre tournure. Certains doutes du livre de Krakauer sont confirmés, et des détails , des anecdotes, et surtout, la parole de sa sœur, viennent compléter le portrait de ce gosse partie en quête du bout du monde, et de lui même. Vraiment, je te le conseille. Tu ne l’en aimera que plus.

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    1. Coucou 😃Désolée j’ai un peu tardé à te repondre. Ton commentaire est hyper interessant pour plusieurs raisons. Il y a dans tes mots une vraie sensibilité… Chris est une personne fascinante. Quand j’ai vu et lu Into the Wild la personnalité de Chris m’a de suite interpelée. Je me demande si il n’y avait pas chez lui une part de suicide et un part de pulsion de mort. Je pense que dans sa demarche il cherchait la mort. Alors evidemment çela n’engage que moi et c’est une interprétation et une lecture parmis tant d’autres possible. Évidement , lorsque l’on comprends qu’il ne reviendra jamais au monde on a ce sentiment de gâchis , comme si autre chose était possible pour lui. Bref on pourrait faire des thèses sur lui, c’est incroyable. Je crois que ca demarche, sa quête sont symptomatique de la jeunesse des années 90´s et 00’s et peut être meme symptomatique de toutes les jeunesses :une recherche du vrai… Je vais essayé de me procurer le livre de Carine merci pour ton conseil. 😃

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  5. Tout d’abord, merci pour votre publication qui est très intéressante.

    Into the Wild… Je n’ai pas lu le livre, j’ai uniquement vu le film.

    Excellent et profond.

    Un film à revoir…

    Très souvent l’adaptation cinématographique diffère de l’ouvrage qui inspire les scénaristes. Les œuvres manuscrites sont bien plus riches que ce qui est porté à l’écran.

    Je vous cite : – « Cette ouvrage concentre humanisme, beauté et sincérité. Honnêtement quel voyageur n’a pas eu envie de brûler sa carte d’identité et quitter le monde pour l’Alaska? »,

    …Effectivement. Certains s’en affranchissent mais ils sont peu nombreux.

    A titre personnel, je caresse seulement ce dessein à défaut de ne pouvoir le réaliser.

    A votre questionnement : – « Lorsque l’on souhaite vivre une telle épopée seul, aussi lointaine aussi dangereuse n’y a-t-il pas une recherche de sa propre mort? »,

    …Permettez-moi d’y répondre par une autre interrogation : Est-il possible qu’il ne fut pas préparé pour une telle ‘aventure’?

    Mais l’on est en droit de se poser effectivement votre interrogation car certains indices, laissent supposer votre analyse.

    A titre personnel, je pense qu’il est manifeste qu’il cherchait à ‘fuir’ ; mais quel que soit l’endroit où il aurait pu se rendre, il n’aurait pas pu échapper à ses propres ‘démons’. Et il semble s’en être affranchi à la fin mais… Le temps lui était compté.

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    1. On a toute notre propre lecture d’un film. Une sorte de reinterpretation …je suis sure qu’il n’était pas taillé pour une telle aventure. Je suis convaincue qu’il aimait profondément la nature mais qu’il avait un dégoût quasi total de l’humanité…Son voyage était une fuite…ces propose n’engagent que moi bien sûr…

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  6. Wow! Très bel article, et c’est vrai que cet échange pourrait m’intéresser…
    Pour ma part, je te recommande un livre de Jean-Louis Etienne, Persévérer, où il raconte ses expéditions aux pôles, et à l’Everest.
    J’ai lu ce livre après avoir eu la chance de rencontrer l’auteur lors d’une conférence, et j’y ai retrouvé le petit homme simple, humble qu’il est, j’ai vibré à nouveau au rythme de ces histoires qu’il avait racontées comme s’il n’en avaot été qu’un simple élément alors qu’il en a bien souvent été le héros…

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  7. Il ne faudrait pas négliger les classiques : Hérodote, Marco Polo, Montaigne, Stendhal, Flaubert ( son voyage en Orient notamment ), Stevenson ( son voyage à travers les Cévennes avec un âne, entre autres ), Nicolas Bouvier ( L’usage du monde, un incontournable ), Simone de Beauvoir ( L’Amérique au jour le jour ), Jacques Lacarrière ( L’été grec )… Ella Maillart… tant d’autres. Hors des chemins battus, Jean Raspail, pour replonger dans le passé, à deux niveaux, En canot sur les chemins d’eau du Roy, de Trois Rivières jusqu’à la Nouvelle Orléans, sur les autoroutes liquides de la Nouvelle France, la Grande Rivière ( l’Outaouais d’aujourd’hui ), les Grands lacs, jusqu’aux sources du Mississippi, sur les traces de Champlain, Marquette et Jolliet, Robert Cavelier de LaSalle, les grands explorateurs français, qui ont laissé leurs marques sur une grande partie du continent nord-américain. Et d’autres, que je n’ai pas encore lus…

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  8. Très beau billet ! Tous ces livres sont précieux pour l’évasion, pour le voyage ! Merci beaucoup…
    Personnellement, j’aimerais compléter cette collection avec le livre de Patrick Segal : L’Homme qui marchait dans sa tête. Une véritable leçon de vie !
    Bonne journée ! Bisous. ❤

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  9. Bonjour moi j’aimerais vous proposer « Noces indiennes » de Sharon Maas. J’ai adoré ce livre qui nous fait découvrir l’Inde … pays de toutes les extrêmes: beauté, misère.

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  10. Merci pour cet article et pour tous ces livres…j’espère trouvé le temps de les lire.
    J’aimerai partager avec vous un livre (ou plutôt des livres car il s’agit de 3 tomes) celui de BERNARD OLIVIER : « Longue Marche ».
    Un périple sur la route de la soie. Beaucoup d’humanité, de découverte et d’humour.
    Un récit de voyage formidable que j’ai eu l’impression de faire en compagnie d’un écrivain que j’ai eu le plaisir de rencontrer Aux Rendez-vous Carnets de Voyage à Clermont-Ferrand.
    Je recommande vivement ces livres pour l’écriture et la bonne cause que soutien l’auteur.

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  11. Faire voyager les livres qui nous ont fait voyager… un concept que j’ai mis en application quand j’étais adolescente. Un livre en particulier, m’a fait voyager, « La princetta et le capitaine » d’Anne-Laure Bondoux. Un roman d’apprentissage sur fond de voyages et d’aventures… A l’époque, je l’ai emmené partout avec moi et il a visiter plusieurs pays ^^’

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  12. Coucou,
    Alors 2 livres me viennent spontanément à l’esprit lorsqu »on parle de voyages : « Sauvage par nature  » de Sarah Marquis (Elle en a écrit d’autres mais j’avoue c’est le seul que j’ai lu ayant un faible pour le contient austral) qui raconte ses voyages en solo et à pied (c’est pas qu’une crise de la trentaine chez elle ;)). Puis « trois enfants autour du monde » de Stéphane Marais et Annie Haize Roux qui relate l’expérience d’une famille qui a fait le tour du monde.

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